12.2.08

d'images en images avec Harun Farocki

je ne connais pas Harun Farocki. je n'ai jamais vu de films de lui, jamais lu d'écrit venant de lui également. mais j'ai lu un récent article, une rencontre avec lui ces derniers temps sur horschamp.qc.ca. exposant ses quelques installations vidéos à la galerie Leonard & Bina Ellen de l'université Concordia à Montréal à l'automne dernier, M. Farocki s'entretenait avec deux collègues de Hors Champ apportent autant quotidiennement dans nos vies que dans l'art cinématographique comme à la télévision. les propos tenus par Farocki portent à réflexions mais également de la manière sont posés les questions. à la lecture des différents affirmations avancés par Farocki tout comme les nombreuses citations tirés de film fait par d'autres auteurs qui me sont également inconnus, c'est un réel portal vers une réflexion sur les images, au sens larges. agrémenté de lectures tous comme de documentaires ou films traitant de ce sujet, l'entretien est truffé de philo dont je savoure la portée des phrases. M. Farocki, en parlant de ses films, expose d'intéressantes réflexions sur les images de guerres, la place des «condamnés» (qu'ils soient en prison ou dans les usines, comme il l'explique), de la différences de l'importance de tel ou tel image à tel ou tel époque, la place du spectateur en tant que réceptacles à images et également quelques propos mettant en relation l'espace des images dans le monde par rapport aux différentes époques,, dans le cadre de d'entretiens avec 4 artistes qui «pratiquent tous, sans s'y limiter, et malgré leurs différentes approches, un certain art du remploi d'images.» il est question de tout l'importance des images dans la sociétés d'aujourd'hui de ce que nous en faisons, de ce qui nous apportent, de leur rôles et l'influence qu'ils évolution qu'elle a vécue.

«Harun Farocki: Hier, à la conférence, Philippe Despoix nous a montré cette réclame allemande des années 40-41, qui expliquait que l'appareil photographique pouvait vous protéger sur le front. Achetez une caméra, et vous serez protégé des balles ! Et bien entendu, c'est en grande partie vrai. J'ai connu cette expérience. Nous étions une fois dans un zoo, et nous filmions un tigre, non pas un tigre en cage, mais en liberté. Derrière la caméra, vous n'aviez plus peur !»

incroyable! mais je comprends le principe parce qu'étant moi-même à mes heures, photographe, le concept d'être derrière l'objectif me rend quelque peu invulnérable, dans le sens que je me sens comme "absent" de la scène que je veux cadrer, que je veux capturer. je suis loin d'admettre le fait que dans cet état c'est impossible que je puisse me prendre une balle de fusil, mais si on repousse ce concept, dans ce contexte historique, c'est "presque" compréhensible. on disait que les gens envoyait de la vraie nourriture à Donalda dans Les histoires des pays d'en haut. on disait même que les gens s'habillaient convenablement devant la télé parce qu'ils pensaient ou plutôt parce qu'ils croyaient que l'annonceur des nouvelles les voyaient. c'est pour dire que la relation avec les objectifs qui prennent des images, avec les médias de projection était non-comprise. le fait que durant la deuxième guerre mondiale il y eu ce genre de propos m'étonne beaucoup mais à y regarder, c'est presque plausible. M. Farocki étudie les images de guerres à travers l'histoire de manière dans «Images de guerre». il est surtout intéressé par les photos d'opérations militaires aériennes.

«HorsChamp: Vous vous attardez par exemple à ces images censées nous révéler la précision des dites « frappes chirurgicales », des « bombes intelligentes ». Dans ces images, l'humain est absent, la mort est complètement évacuée de l'image. Ces images apparaissent avec la guerre du Golfe.»

face à ces images aériennes, nous ne pouvons constater directement l'impact humain, les dommages matériels. nous voyons une "zone" détruite ou atteinte. du haut du ciel et à cet distance, les repères sont plus difficiles à cerner et ainsi l'importance de l'impact d'une bombe, à la vision de ces images opérationnelles, est moindre. on est témoin plus d'un fait sans conséquence, de manière quasi irréel-vu qu'on n'a pas la vision "les deux pieds sur terre" du même fait. la relation est presque similaire lorsque nous voyons ces archives de la Deuxième ou de la Première Guerre. même si les images sont filmées ou photographiées "comme si que nous étions là", l'impact, surtout dû à la qualité vintage, est distant dans le sens que oui, ça s'est passé, mais les clichés, les images font tellement état d'eux-mêmes de dédatements que nous ne pouvons s'y associer concrètement dans la modernité d'aujourd'hui. donc, elles sont non pas irréel mais plus de l'état du souvenirs, comme à l'éveil lorsque nous nous représentons un rêve précis. les images de ce temps, malgré toute leur dramatisation ne nous atteint plus d'un manière. elles sont seulement devenues une référence, une trace de cette période. même si à la première seconde elles frappent plus que les images opérationnelles aériennes, le résultat est le même; le constat d'un fait. aujourd'hui, les images proviennent "live", les journalistes sont directement dans le tank des soldats et marchent à côté d'eux. elles sont réels et presque trop réels. dans le sens qu'on a tellement apprivoisé la présence de la télé dans nos salons que l'aspect relationnel que nous entretenons avec les images est totalement déconnecté. on est bien assis dans notre salon et peu importe ce qui défilera au petit écran, l'impact, contrairement à ce qu'il faisait autrefois, ne nous fera plus décider de notre habillement. je pousse un peu à l'extrême, mais c'est pour dire qu'aujourd'hui quoiqu'il passera comme reportage de guerre qu'il soit en HD ou qu'il soit en live, avec le journaliste casqué presqu'habiller en soldat, nous allons continuer à regarder comme les photos aériennes de frappes ou les vidéos des camps nazi. on dirait qu'on ne sait plus, à travers ces images, ce qu'ils représentent, ce qu'il a été vécu réellement. l'accoutumance aux images est à un apogée et les séries de télé-réalité est un aboutissement en soi du spectateur s'auto-spectatant. je crois que le seul autre niveau que l'on pourrait atteindre est la télé-réalité impliquant la mort de personnes ou plutôt participants en direct.

«Harun Farocki: Je crois que les standards de vie, les styles, les modèles et ainsi de suite, sont fortement déterminés par l'impact des images. Ce sont des codes qui de façon inconsciente se transfèrent à travers le monde, que ce soit pour la longueur des jeans, ou peu importe, à chaque époque donnée. Les images travaillent de façon secrète. Les images travaillent de façon secrète.»

c'est le message secret, c'est son chemin secret qui n'est pas cernable, qui ne peut être automatiquement distingué. mais elles travaillent pour quoi? il y a bien une utilité pour l'Humain ces images. est-ce de l'auto représentation? de l'autodétermination à avancer dans une direction préalablement déterminé par les hautes sphères sociétales comme les politiciens, les économistes, les médias et les publicitaires? comme la carotte qui fait courir le lapin, ces images sont avant tout un repère à lequel on peut se rattacher, se comparer, se confirmer en tant que personne évoluant dans une société X. si je peux analyser la masse et par le fait même mieux comprendre l'espace que j'occupe, mieux me repérer en tant qu'individu dans une société, c'est bien par tous les images, les clichés, les films, les photos, etc. qui sont visible dès que j'ouvre les yeux. il suffit de développer l'esprit vif pour ne pas être esclave, être dominé par ces intrusions. il faut s'en servir pour nous. de toute manière, on a pas le choix, on est quand même influencé par celles-ci veut, veut pas. tout comme les images des documentaires, des films de Harun Farocki que je vais m'empresser de visionner.

«Harun Farocki: Le musée a quelque chose de sacré, de mystique, et s'oppose à la trivialité des centres d'achats, de la sphère commerciale. Au cinéma, les gens finissent par adopter une attitude purement commerciale : c'est moi qui paie, je commande, je vois voir ceci ou cela. C'est comme ça que les gens au XIXe siècle, dans les salons, jugeaient la peinture : ça c'est un vrai peintre, lui non. Ceci a commencé à changer au XXe siècle. L'art a acquis une sphère autonome, quasi-magique.»

«Harun Farocki: Ce que je tente de souligner dans le film Sortie des usines, c'est cette règle qui consiste à dire que la vie commence quand le travail finit, et qui correspond à peu près à l'apparition du cinématographe. Dans Clash by night [1951] de Lang, Marilyn Monroe, en quittant l'usine, n'est plus une ouvrière, elle devient une personne. C'est aussi le cas de Chaplin. Ils doivent toujours être montrés devant l'usine. Ils sont donc définis par l'usine, mais toujours en arrière-fond.»


site officiel
ubuweb (films en ligne)
video data bank
entrevue sur horschamps

Doomsday

un peu d'histoire personnel. Doom. ce jeu, ce monde, cet univers. sa claustrophobie, sa violence, son atmosphère, ce quasi-cauchemar. oui c'était des pixels, mais quel pixels! dans le temps, quand le premier Doom est sorti, mon père nous avait dégotté à moi et mon frère la version disquette. (il en avait 4, je m'en rappelle très bien) son ordinateur était un 486 avec 16mb ram. ça roulait ultra bien et depuis la première installation de ce jeu, chaque ordinateur que mon père ou que j'ai possédé l'installation de Doom était obligatoire. même encore aujourd'hui, je joue toujours. j'ai passé des heures et des heures à créer mes propres tableaux sans jamais parvenir à mon ultime but, un megawad de 32 levels. dans l'environnement Windows, la seule méthode fonctionnelle pour jouer à Doom correctement, peu importe le wad, incluant les wads que nous construisons moi et mon frère, était avec le bon vieux Doom 95. aujourd'hui en Windows XP, c'était toujours avec ce petit windows launcher que je jouais à mon bon vieux Doom. ayant passé plusieurs années à toujours me claquer les épisodes classiques, comme l'excellent TNT-Evilution et le hardcore gaming de Plutonia dans Final Doom, j'ai ramassé plus de 90 megawads tous construits par des fans incontestés de cet emblème du jeux vidéo. encore dernièrement je me clanchais une couple de levels dans un megawad sélectionné random. (mettons que j'ai pas encore eu le temps de toute me les faire) j'aurais jamais pensé de toute ma vie que ce jeu, cette importance dans mon gaming life-style qu'il représente, allait totalement être chamboulé pour le mieux, pour le meilleur et pour notre plaisir à tuer des zombies. son nom : Doomsday.


ce programme est incroyable, ça aucun sens comment j'ai halluciné quand je l'ai découvert. ce windows doom-launcher modifie et ajoute toutes sortes de modifications modernes à ce bon vieux moteur 3D. justement, c'est ici que c'est intéressant. il ne modifie pas que doom.wad ou doom2.wad, il réinterprète carrément le moteur 3D de Doom en le rendant extrêmement fluide et en ajoutant de magnifiques effets lumineux. dans le jeu lui-même, la configuration des graphiques comme du son et des touches clavier/souris sont très customizable. les résolutions montent jusqu'à 1600x1200 facilement, et le rendement visuel des textures qui étaient très pixelisantes sont maintenant rendues modernes. tous les megawads downloadés il y a des années sont parfaitement transformés également par Doomsday pour les rendre totalement compatible. . tous les joueurs insatiables qui jouent ou tout ceux qui ont déjà joués à ce jeu se doit absolument de se réimprégner de nostalgie en essayant Doom avec ce launcher incroyable. mais le comble dans tout ça, c'est le fait que vu qu'il interprète le moteur 3D donc les .wad directement il fonctionne à perfection pour Heretic et Hexen! le rendu graphique est identique à Doom à savoir superbement éclatant. le support du clavier et de la souris, (free look inclus s'il vous plait!) et même du saut dans Doom fonctionne à merveille. même la roulette de la souris pour le changement des armes est supportée. peut-être que certains trouverons ça interessant, mais il existe un addon qui re-modelise tous les sprites (monstres, armes, items, munitions, etc.) en les renderrant en 3D, comme le premier Quake, par exemple. personnellement, je trouve que ça downgrade le plaisir, le gameplay de "re-jouer" à Doom vu que les monstres sont assez différent merci. je dirais même que je suis assez déçu de l'aspect physique, l'allure, de la plupart des monstres. Doomsday me satisfait pleinement sans cet ajout que je qualifierais de presque superflu tellement je trouve qu'il nuit à la fluidité totale. parce que sans cette fonction, ce bon vieux Doom retrouve sa mise-à-jour la plus réussi fait seulement ajouter davantage au gameplay déjà incroyablement réussit, dans sa version old skewl. bref, maintenant je me sens vraiment aux anges (haha, beau contraste avec l'enfer de Doom) en jouant avec Doomsday, en Windows XP, avec clavier souris, incluant graphique modernisé, effets lumineux réussis et son actualisé. un fuckin' must pour tous hardcore fan de Doom.

Doomsday's HQ
PlanetDoom
Doomworld
Doom Wiki

8.2.08

les publications-universitaires.qc.ca

site se spécialisant dans la sortie d'ouvrages écrits par des professeurs universitaires. ils ont une émission de radio où un invité vient discuter, présenter son livre. les entrevues sont très intéressantes et le discours est souvent intelligent. ce que j'aime du site c'est sa présentation, le comment ils présentent les ouvrages et leurs écrivains. je n'ai pas encore eu le temps d'écouter toutes les entrevues, il y a en a un méchant paquet, mais toutes celles que je me suis claquées, assis à ma chaise à mon bureau tout en travaillant, ont tous été enrichissantes au plus au point. ça m'a beaucoup rappelé les invités de la défunte émission Indicatif Présent que recevaient Mme Bazzo tous les matins dans son émission de 3h, à la radio de Radio-Canada. pour l'avoir écouté durant sa dernière année et demie, l'émission qui est morte depuis plus d'un an, était mon rendez-vous quotidien avec les sphères plus intellect de mon cerveau. c'est exactement ce que j'ai retrouvé dans toutes les entrevues entendues sur publications-universitaires.qc.ca. de plus, tous les livres présentés sont très riches autant informativement, qu'au niveau politique ou philosophique et donc plus qu'intéressant à lire. pour l'instant, depuis mon travail, c'est ma nouvelle radio, je pige ici et là quelques entrevues et je dois dire que tous les interviewés, tous les écrivains n'ont pas la langue dans leur poche; les mot défilent, les propos s'organisent et mon cerveau est sous l'emprise. c'est vraiment un bien beau petit pit-stop intellectuel.

5.2.08

Nonstop - Road Movie En Béquilles

quelque chose ne m'étonne pas dans cet album de "hip-hop"; c'est que ça provient de la France. que ce soit dans le hip-hop ou dans le métal, (deux styles que je connais particulièrement) par exemple, chaque fois que je tombe sur des critiques web qui tombe littéralement en amour avec des albums français, je parle de e-zine comme Guts, Metalorgie ou Slowend, il est clair que je vais regardé de plus proche de quoi ça l'air, du comment que ça sonne. et chaque fois, je ne me trompes jamais. surtout quand tu tombe sur une chronique comme celle faite à Nonstop sur Guts à propos de cet album carrément unique en son genre. oui il y a des textes "rapés", quelques lignes électronique par-ci par-là, mais c'est le résultat avec cette approche particulière que Frédo Roman(le seul véritable membre de ce groupe) qui fait totalement tout son charme. cela fait au moins une trentaine d'écoute que je me claque et chaque fois une baffe lyricale, qui m'avait échappé lors des autres écoutes, me fait dire encore, "ouch, quel punch!". et je me le suis dit souvent tellement les mots, les images utilisés sont puissants. ils sont également très abstracts dans le sens où c'est pas si clair que "regarde, il y a une pomme sur la table". c'est toujours tordu, il y a matière à réflexion profonde tellement l'image que nous renvois ces mots percutent. on flirt avec le psychédélisme, on voyage dans les limbes de notre inconscient, on joue avec notre imagination. je me suis esclaffé plus d'une fois à cause de tournures de certains passages carrément humoristique. j'avais beaucoup aimé l'approche lyricale de d'autres rappeurs du même genre, je pense aux gars de L'Atelier ou le Klub Des Loosers, mais jamais autant un album de hip-hop avait enfoncé davantage de cette folie rappeuse. la différence est surtout l'atmosphère beaucoup plus noir de Nonstop. la production est vraiment électronique dans le pur sens du terme. il y a des loops et des claviers, mais c'est loin d'une production typiquement hip-hop français à la IAM par exemple. les beats sont surtout claustrophobiques. Franco nous montre son côté inquiétant, comme j'aime dire. pour donner une bonne idée de ce qui se trame dans cette bande sonore, de ce qui se dit, de ce que Nonstop projette en tant que concept, voici une liste de vers tirés random au travers de l'album. en brut comme ça, ça sonne plutôt étrange mais vraiment trop représentatif de ce qui pionce au fond de cet album. à conseiller à tous adeptes et seekers de nouveaux territoires hip-hopiens.

j'étais persuadé qu'en arrachant une boucle d'oreille on pouvait faire sauter une tête comme une grenade
un cyclope me fait un clin d'oeil
une alarme sonne toutes les 3 secondes et s'arrête uniquement en cas d'intrusion
une chaise qu'on retire quand on s'assoit
j'ai tellement pleuré que les pompiers sont venus me chercher en barge
l'arme a créée l'homme
on fait semblant pour faire exprès
où il n'y aura plus assez de vivants pour enterrer les morts
ambulance en flammes cherche sortie d'autoroute
derrière la porte il y a un mur
fumer une gomme pour effacer
idiot cherche village
maladie rare recrute cobaye
daltonien échange oeil vert contre oeil rouge
quand je me masturbais je croyais que c’était ma main qui prenait son pied
unijambiste ne ramasse pas pour faire des entorses
on améliore son sourire en se mangeant les joues
moi je pensais qu'en faisant maigrir les gros on faisait mourir les maigres
je souhaite mes rêves à personne
gode offre dépucelage
faire claquer mes doigts dans les oreilles des sourds

site web officiel
myspace
achète-le
review (Guts)
review (the French Touch)
review (dMute)
review (le cargo)

Nonstop - Devant Ma Nuque

4.2.08

témoin de cassure forum style 1

j'adore être témoin de bonne cassure, et surtout, de cassure sur un forum public. encore mieux, lors c'est le blogueur lui-même qui balance cette case. celle-là provient de ce post du blogue de Lagacé. toujours plaisant à lire. (en passant, le post en tant que telle est vraiment intéressant, j'aime ce genre d'art, de performance.)

untel_01

Le Dimanche 3 Février 2008

cher Partick
amicalement j’ai une crétique a propos de ton blogue, je retrouve les mêmes idées de post sur plusieur site comme poil.ca ou break.com
ect… en plus tu est payer pour écrire sur les post des autres, dis moi
ou envoyer mon cv pour partager ma lecture sur le net car je n’ai pas
ton salaire et en suis jaloux

Patrick Lagacé

Le Lundi 4 Février 2008

@ Untel_01 : En bien, Untel, merci de ta « crétique ». Quelques réflexions :

Je ne connais pas le site poil.ca, et j’aurais trop peur de tomber sur un site XXX, alors je n’irai pas y faire un tour. Break.com : connais pas. Mais je trouve mon stock sur un tas de blogues et d’agrégateurs, sans oublier les lecteurs qui m’en envoient, aussi.

Pour ce qui est de ta jalousie, cesse d’être jaloux. Tout le monde peut avoir un blogue. Si ce que je fais est facile, alors tu n’auras aucune difficulté, j’en suis convaincu, à reproduire ce que je fais sur Blogger, à te ramsser avec des centaines de milliers de visites par mois et, ainsi, peut-être, te tirer une paie dans l’aventure par la même occasion.

Pour ton CV, quand tu sauras écrire « critique » comme du monde, tu me l’enverras.

Bonne chance, Untel.

1.2.08

comic strips pour geek

ça commencé l'année passée quand je me suis faite absorber littéralement par World Of Warcraft. je fouillais le web à la recherche de plein de "wow-related" stuff. sur leur site officiel que je consultais tous les jours, il y avait une section spéciale pour des comics strips que j'ai adoré dévoré. j'avais vraiment hate à chaque update, à chaque gagnant du concours du "comic context of the month". en fait, j'ai toujours kiffé les jokes de geeks. tel mon gilet avec sa inside geek à souhait. (merci bro) j'ai remarqué dans ce concours et dans la section comics du site officiel un artiste en particulier, Arad Kedar, le dessinateur d'un comic strip wow-related du nom de Dark Legacy. à ce moment, je ne savais pas que j'allais me perdre dans les quelques dizaines de comic strip for geek. sérieux, ça m'a ouvert une porte que je ne pensais pas existante. au final, je me rends compte qu'ils sont a peu près tous interreliés les uns et les autres. c'est une forme de communauté finalement que j'ai découvert. sérieusement, je n'ai pas encore eu le temps de faire le tour tellement il semble en avoir. c'est pour le mieux! c'est truffé de blagues ultra-geek! mettons que vu la fanbase existante de ce type de bédé, on est loin d'être les seul geek sur terre. ça pullullent et c'est rassurant d'un côté. ça me rassure. à travers toutes ces insides jokes de gamers, on comprend vraiment l'ampleur, la trace que les jeux vidéo laisseront dans nos mémoires collective, nos logs de vie commune. pourquoi j'aime ça autant? je pense que c'est de ma génération, de mon archétype, lui qui à naquit et grandit avec cette technologie, ce moyen d'amusement, pour ne pas dire, ce moyen d'évasion. justement, ces comics, au sens où moi je m'y identifie, est une forme de point d'encrage sociétal qui me fait dire à quelque part, non mec, on est vraiment un paquet à tripper comme toi là-dessus et surtout la place au old skewl, cette espace si nostalgique que nous a laissé ces jeux, on la comprend, mais encore mieux, on la vit modernement, on la fait revivre pour encore mieux la constater, la contempler dans le fond. je tire les ficelles loin, mais c'est par ces comics que nous communiquons, ou plutôt, que nous pouvons lire la mentalité moderne, la génération Nintendo comme le monde aime dire. rions de nous, ne soyons plus vu comme des geeks dans leur coin, comme une autre forme d'espèce humaine. aujourd'hui, tout le monde se virtualise avec l'accès aussi facile, aussi user-friendly, à des outils comme youtube. tout le monde devient geek. le monde, les médias se geek.......

ok, ouais, je postais pour vous linker mes comic strips que j'ai trouvé dernièrement. bon rire!

2p Start!
2wcOnline
A Mission Deep
ActionTrip Gaming
Afterstrife
Butternutsquash
Canned Ham
Commissioned Comic
Comet7
Chooken
Ctrl+Alt+Del
Dark Legacy Comics
Digital Unrest
Dueling Analogs
ExtraLife
F@NB0Y$
HomeStarRunner
Hookie Dookie Panic!
Goblins Comics
Little Gamers
MegaTokyo
Nuklear Power
Paradox Lost
PBF archive
Penny Arcade
Press Start To Play
Saturday Morning Breakfast Cereal
Taking the Bi-pass
The Howard & Nester
The outer circle
VG Cats

30.1.08

Atavist - II : Ruined

je ne connaissais aucunement Atavist, mais aussitôt que mon regard a heurter ce cover, je sais pas pourquoi précisément, mais quelque chose m'a automatiquement attiré. était-ce l'aspect "couloir-esque"? (une de mes fascinations autant mental que réel; les couloirs ont toujours été pour moi une source de questionnements, de contemplation et de métaphores autant poétiques que philosophiques) était-ce aussi cette aspect "portal"? je pense que la question direct, finalement, que m'a renvoyé la l'artwork est : veux-tu avancer dans le couloir? oui, à fond, en plus que je sais que j'aurais affaire à un certain band de slow-doom dans une ligné lente à la Khanate, selon les dires du label qui les distribue, j'ai nommé Profound Lore.
et puis cet album? la première écoute est lourde à passer au travers, c'est exactement comme si qu'on avançait tranquillement dans ce couloir et qu'on tendait l'oreille pour entendre ce que ces murs nous ont à dire, ce qu'ils ont vus, ce qu'ils ont entendu. du suicidal? de la dépression? tout dépend de l'angle d'où on écoute et à quel mur nous dirigeons notre attention. il est clair que ce couloir est truffé de fantômes qui souffrent et qui sont, malgré eux, coincés en ces lieux. c'est la même chose pour l'album; les émotions et les sentiments exprimés/emprisonnés dans ce disque sont incroyables. il y a de la densité. il y a le flirt avec le suicide. il y a la dépression. l'atmosphère est écrasante mais nous savons écouter les murs; rester la, tendre une oreille attentive à leur musique. on a pas à se plaindre car, après tout, on a décidé nous-même de s'aventurer dans ce lieu que nous savions prime à bord qu'il ne serait pas rose, mais plutôt morose. nous avançons dans les ruines d'un passé qui hume toujours. ces murs semi-détruits, semi départis de leur peinture d'antan, de leurs habits. ils sont nus et nous les regardons. ça c'était pour l'introduction; la première écoute quoi. on en veux plus, on s'est découvert un penchant pervers et une forme de curiosité masochiste. attends; on viens de passer dans couloir, mais on ne comprends pas encore tout, trop intense et trop profond. est-ce qu'on peut reprendre du début, question de voir et de vouloir tout ressentir cette folie, cette sensation d'écoute déstabilisante à nouveau? bon. on sort complètement de l'endroit, question de se prendre quelques vrais rayons de soleil et puis on retrouve l'escalier accédant à l'expérience. on monte tranquillement, ça résonne, pas à pas...
et maintenant nous entendons «I», un riff de basse ultra-sourd qui gronde tranquillement, qui monte doucement comme pour créer un suspense jusqu'à la première véritable note de «II». et bang, à nouveau, la vision de ce qui nous attend, on vient d'ouvrir la porte et le couloir, sombre avec ses entrées de lumière aux travers des fenêtres poussiéreuses, est là devant nous. la musique nous fait avancer d'un pas lent, très lents. le chant est plaintif-gras, sludge même par moment. le rythme reste lent et s'étire comme si qu'on se fesait retenir pour mieux comtempler toutes les fissures, les failles dans les murs pour mieux en voir tous les détails. tout au long des «II» et «III», qui clock à 15 et 17 minutes respectivement, l'effet est total; le couloir purge ses démons, la communication est établi. on est ébahi puisque son dialogue est plus que bien soigné, on comprend presque ses malheurs, ses mauvaises expériences, tout ce qu'il a vu passer devant ses yeux. on sait qu'il est écorché. pourtant, grâce aux fenêtres qui sont ici, l'air du dehors réussit à s'immiscer pour empêcher, quand même, une totale suffocation. on avance un peu. stop! un courant d'air frôle notre oreille. c'est presque doux. de l'air pure? on regarde par la fenêtre et un rayon de lumière nous heurte. c'est la pièce "IV" de l'album qui enchaîne. guitare sèche éthérée? oui. et quel respiration que nous reprenons. cette guitare me rappelle de beaucoup celle de la fameuse chanson du village dans Diablo I, pour les old skewl gamers. le temps de s'accoutumer à cette source qu'on replonge dans le dernier tiers de l'album. «V» suit avec un retour en lourdeur pour plus de 17 autres minutes contenant une petite partie plus sludge qui ajoute toujours un petit quelques chose de plus à l'ensemble de l'oeuvre. nous avançons davantage vers ce qui semble être la fin du couloir. de toute manière, on sait qu'il ne reste que quelques pas à faire. autre bouffé d'air/lumière au début de la «VI» et puis la fin. il ne reste que nous et notre expérience. on se retourne, on constate le chemin fait. renaissance ou aboutissement? ce cri à la fin de «VI»... apothéose à l'exposition, à la discussion, à la manipulation de ces murs. ma propre interprétation c'est que nous étions dans le couloir de ceux qui sont en phase finales, il y a eu des morts ici et dans ces pièces. les murs, me l'ont dit. me l'ont avoué. ces fantômes, ce sont les fantômes prisonniers de ces lieux. ceux qui ont souffert dans l'attente de l'ultime châtiment. est-ce que «IV» et le début de «VI» serait une forme de médicament qui leur ferait accepter leur sort? on avance tous dans le couloir de la mort qu'on le veuille où nom. il n'y a que la longueur qui détermine le "quand", parce que le quoi on le sait tous. tout comme le fond du couloir que nous voyons sur l'artwork; on sait et on voit la fin. à l'image de la seule phrase mit en évidence dans le packaging de l'album (direct à l'ouverture de l'album, dans ta face, écrit blanc sur fond noir) «no life worth living», c'est à nous de se faire sa propre idée sur ce fait que la vie est mourante au départ, d'où l'omission de point de ponctuation. ce n'est que le temps de la marche funèbre du couloir de la mort qui détermine la durée de vie de quelqu'un. on s'éloigne de la naissance tout en se rapprochant de la ruine, de la mort. pour Atavist ce périple dure 67 minutes. j'adore la vie de cet album.


«II: Ruined» est le deuxième album studio d'Atavist, groupe britannique née en 2004. une chose particulière que je trouve assez étrange, c'est qu'on dirait qu'ils ne sont pas vraiment connus dans le monde underground du métal extrême. je pense que cet album aura de plus en plus d'importance dans la scène de doom/drone/sludge du web underground. (les e-zine et les ti indie-kids metalheadz comme moi qui suivent ça) à mes yeux, ils ont déjà acquis un très haut statut et à cause de cet album et du contrôle artistique qui s'en dégage (il ne faut pas le nier) je me demande de quel angle ils approcheront leur prochain album. il sonne vraiment comme une somme d'un groupe étant à leur meilleur autant au niveau de la qualité des pièces, qu'au niveau technique, qu'à la production, etc. l'ambiance y est unique et on ne peut se passer de "couper" l'album direct dans le milieu-il s'écoute d'un trait. moi je crie au chef d'oeuvre, désolé. (par contre il faut tout fois être familier avec ce style extrême de métal) la seule affaire que je regrette est de ne pas posséder une version vinyl pour ce putin de artwork....

site officiel
myspace
achète-le! (Profound Lore)
achète-le! (iTunes)

29.1.08

«Another Country» par Scott Strazzante (série photos)

étant suiveux depuis longue date du blog de Patrick Lagacé, il nous pointe vers ce très intéressant photoreportage qui porte à réflexion sur le passé et le déroulement du temps en fonction d'un endroit précis. comme Patrick le souligne, les parallèles sont «poétiques». c'est le photographe professionnel sportif Scott Strazzante qui a réalisé cette série à partir, premièrement, de milliers de photos d'un couple vivant sur la ferme et d'une centaines d'autres prises sur le même lieu, mais 6 ans après. entre temps, la ferme a été vendue au profit de la construction d'un arrondissement de quartier. ces photos mettent en relation le quotidien de la vie de banlieue à l'américaine versus la vie de la ferme et de la culture de la terre d'une très belle manière. les clichés sont magnifiques. au début, le photographe voulait seulement retourner sur l'endroit pour voir ce que l'endroit où la ferme a existé était devenu. n'ayant aucun agenda, il ne savait pas vraiment quoi photographier. mais à mesure qu'il capturait, quelque chose se dessinait, se créait. comme il dit, «the past is always an echo in the present» et nous pouvons le constater.
en fouillant sur ses deux profiles photographes, ici et , je conseil également d'aller jeter un oeil sur le blog de sa série photo-sportif «The Season». Scott suit une équipe de sport pendant toute une saison. intéressant.

28.1.08

brique photographique part 1

puisés auprès de plus de 7500 voici ma première brique photographique. c'est une compilation comptant près de 900. ouais, à les regarder comme ça, je conçois vraiment que je mets un trait sur mon premier appareil, sans rancune Kodak. (surtout depuis l'achat de mon dernier) bref, je suis heureux de les voir tous dans le même espace et encore plus de pouvoir le partager avec tous ceux que je connais et qui me connaisse de près ou de loin. plusieurs clichés, surtout ceux de la section "non-people" peuvent être utilisé comme fond d'écran. ce rassemblement de photos est pour moi une des preuves du déroulement du temps, une tranche de vie qui est visiblement imprégnée, pour ne pas dire immortalisée. et, avec cet nouvel ère numériquement, jusqu'où iront, dans une dizaine d'années, ces quelques centaines de marques d'un moment précis, maintenant uploadés et, théoriquement, accessible de par le monde? va savoir si même dans quelques temps, elles ne seront plus "que" ma seule propriété, vu l'existence de ces fichiers sur un serveur, oui dit privé, mais publiquement downloadable.

lien vers la brique.


24.1.08

sur Nietzsche #1

quand j'étais au cégep, les cours de philo ont été une révélations pour moi, non pas par les professeurs directement (j'avoue qu'ils y sont pour quelques choses quand même), mais pour le choix des philosophes qui m'ont été enseignés. ces derniers temps, je me suis tapé, bien assis pénard au bureau lors de mes temps libre, le wikipedia de Nietzsche. mon premier contact avec Nietzsche (bien qu'il était inconscient) était directement en lien avec une track d'un de mes groupes préférés j'ai nommé Nine Inch Nail. la track c'est Heresy et son chorus clamant haut et fort "God is dead". ouais, tout est là. c'est seulement lorsqu'on m'a introduit le premier principe de Nietzsche que j'ai allumé. car, un des premiers principe philosophique sur lequel se base la pensée nietzschéenne est justement dit dans ces trois mots : dieu est mort. voilà, maintenant nous pouvons avancer. je peux avancer.

pour en revenir sur le philosophe lui-même, ce qui m'avait blasté dans le temps et surtout à un moment précis de ma vie, c'est les liens étroits qui existent ou du moins qui ont réussit à me faire miroiter entre Nietzsche, le nazisme, l'antisémitisme et Hitler plus directement. je me suis dit, par où commencer pour savoir et percer ce que vraiment Nietzsche a dit ou écrit à propos de sa vision de la race. bref, je voulais m'éclaircir l'esprit car ce "préjugé" existe toujours pour me l'avoir déjà fait répliqué au visage par un bachelier en philosophie. (en plus)

«Moi, j'aime beaucoup la philosophie de Nietzsche, un de mes préférés avec Epicure.»
«Pas ce nazi...»

bref, quelque chose du genre. j'étais comme affecté parce que je m'imaginais vraiment mais vraiment pas que quelqu'un avec un bac en philo ait des préjugés aussi direct. je m'étendrai pas la-dessus, mais ça m'a resté dans l'esprit du point de point, fuck esti me semble que ça pas de rapport direct.

quelques mois plus tard, je lisais l'entrée de wikipédia. résultat non il n'était pas antisémite. il était loin d'être raciste le pire. il était par contre un peu misogyne sur les bords-probablement son côté avec lequel je suis le plus en désaccord. certes, oui, ils parlaient beaucoup des juifs directement. oui il mettait le "phare" sur eux. mais c'est au niveau de l'application que ça se passe la distinction. (et elle est grande!) Hitler pointait les juifs comme une menace direct. Nietzsche, quant à lui, les mettait sur un piédestal et vouait une reconnaissance sincère à ce peuple. ce n'est pas Nietzsche, loin de là, qui a décidé qu'il fallait les rayer de la carte. c'est tout le contraire même. il aurait décidé du contraire de Hitler; éliminer les plus faibles, donc les non-juifs. mais Nietzsche n'ayant pas du tout les même volontés d'Hitler point de vue politico/militaire, voire même aucune volonté de vouloir faire appliquer une quelconque loi aussi répressive que d'éliminer un peuple au profit de l'autre (ou des autres), il aurait jamais appuyer des gestes aussi antisémite voire raciste. finalement Nietzsche les a pointé du doigt pour leur « intelligence supérieur», comme lui-même l'a écrit. voici quelques extraits de ses écritures portant sur le sujet. from his wikipedia.

«Et c’est pourquoi nous autres, les artistes, entre les spectateurs et les philosophes, nous avons pour les juifs — de la reconnaissance.»

«Ils [les Juifs] n'ont jamais cessé eux-mêmes de se croire appelés aux plus grandes choses et les vertus de tous ceux qui souffrent n'ont pas cessé de les parer. La façon dont ils honorent leurs pères et leurs enfants, la raison qui préside à leurs mariages et à leurs mœurs conjugales les distinguent parmi tous les Européens.»

«[…] En passant : tout le problème des Juifs n’existe que dans les limites des États nationaux, en ce sens que là leur activité et leur intelligence supérieure, le capital d’esprit et de volonté qu’ils ont longuement amassé de génération en génération à l’école du malheur, doit arriver à prédominer généralement dans une mesure qui éveille l’envie et la haine, si bien que dans presque toutes les nations d’à présent — et cela d’autant plus qu’elles se donne plus des airs de nationalisme —se propage cette impertinence de la presse qui consiste à mener les Juifs à l’abattoir comme les boucs émissaires de tous les maux possibles publics et privés. Dés qu’il n’est plus question de conserver des nations, mais de produire et d’élever une race mêlée d’Européens aussi forte que possible, le Juif est un ingrédient aussi utile et aussi désirable que n’importe quel autre vestige national. Toute nation, tout homme a des traits déplaisants, même dangereux : c’est barbarie de vouloir que le juif fasse exception. Il se peut même que ces traits présentent chez lui un degré particulier de danger et d’horreur ; peut-être le jeune boursicoteur juif est-il en somme l’invention la plus répugnante du genre humain. Malgré tout, je voudrais savoir jusqu’où, dans une récapitulation générale, il ne faudra pas pousser l’indulgence envers un peuple qui, non sans notre faute à tous, a parmi tous les peuples eu l’histoire la plus pénible, et à qui l’on doit l’homme le plus noble (le Christ), le sage le plus intègre (Spinoza), le livre le plus puissant et la loi morale la plus affluente du monde. En outre : aux temps les plus sombres du Moyen Age, quand le rideau des nuages asiatiques pesait lourdement sur l’Europe, ce furent des libres penseurs, des savants, des médecins juifs qui maintinrent le drapeau des lumières et de l’indépendance d’esprit sous la contrainte personnelle la plus dure, et qui défendirent l’Europe contre l’Asie ; c’est à leurs efforts que nous devons en grande partie qu’une explication du monde plus naturelle, plus raisonnable, et en tout cas affranchie du mythe, ait enfin pu ressaisir la victoire, et que la chaîne de la civilisation, qui nous rattache maintenant aux lumières de l’Antiquité gréco-romaine, soit restée ininterrompue. Si le christianisme a tout fait pour orientaliser l’Occident, c’est le judaïsme qui a surtout contribué à l’occidentaliser de nouveau : ce qui revient, en un certain sens, à faire de la mission et de l’histoire de l’Europe une continuation de l’histoire grecque.»

«Depuis que Wagner était en Allemagne il s’abaissait peu à peu à tout ce que je méprise – et même à l’antisémitisme.»

«Je ne puis les souffrir non plus, ces nouveaux spéculateurs en idéalisme, ces antisémites qui aujourd'hui se font l'œil chrétien, aryen et bonhomme et par un abus exaspérant du truc d'agitateur le plus banal, je veux dire la pose morale, cherchent à soulever l'élément "bête à cornes" d'un peuple.»

«L'antisémitisme est l'une « des aberrations les plus maladives de l’auto-contemplation hébétée et fort peu justifiée du Reich allemand.»

«Il y a quelque temps, un certain Theodor Fritsch de Leipzig m’a écrit. En Allemagne, il n’existe pas d’engeance plus impudente et crétine que ces antisémites.»

à lire ces quotes, on voit clairement que oui il pointe et vise les juifs, mais c'est aucunement dans le but de les descendre ou de les traiter salement. au contraire, il les mets même au-dessus des autres peuple. et pour ce qui est de l'antisémitisme, je vais dire comme le wiki le souligne lui-même, il est un «anti-antisémite». je ne peux maintenant concevoir après avoir lu un tantinet sur le sujet, que c'est totalement un préjugé. et quand ça vient d'un bachelier en philosophie, s'il vous plait, ça l'en dit quand même assez long sur la personne elle-même. (ai-je parlé de borné?)

Nietzsche me fascine et n'ayant lu que Par-delà bien et mal lors des mes années collégiennes et quelques articles ici et là traînant sur l'internet, je sais que je ne fais que commencer mon histoire avec lui. j'ai bien l'intention de me clancher une couple d'autres livres et assurément une couple de futures post dans cette espace virtuelle.

quelques liens intéressant sur Nietzsche :

wikipedia.fr
hypernietzsche.org - références, études, compilation d'écrits
webnietzsche.fr - plusieurs textes
à l'agora.qc.ca - bio
philoforum.fr - échange sur le philosophe