10.11.09

défloration interne, captation de l'ébène

engloutissons-nous à grand coup de glouglous alcoolisés, enlisons-nous et prosternons-nous autour de cet autel érigé à même les bases solides de notre propre divaguement. comme n'importe quel chameau arrêté pour se déshydrater à un rare oasis, je m'en rempli plein l'estomac, bosse garde-manger à laquelle on peut s'y fier pour, tranquillement, mieux continuer l'intense traversée du désert. la chimie de Coello l'alchimiste en serait toute inspirée, épique quête, malgré moi, imposée; sortons Camus et son étranger plongé directement dans le réel des roulements rocambolesques qui écrasent, mais qui forme, qui reforme à sa manière; nelson, plante grimpante s'agrippant à tout, s'entourant aussi, dû à sa trop grande prédisposition naturelle accrocheuse, être écorché surtout mais non à blâmer, sujet terrestre nuancé par les enfumeuses pensées existentielles voguant dans sa marre cervicale bien à lui. // soleil fornicateur transformant bonheur en bouilli incomestible, astre increvable toujours en position du tireur couché, là-haut sur son perchoir, pouvant atteindre quiconque dans sa mire s'y trouve, sans pour autant nécessité extrême concentration; expérience accumulée au défilement des millions d'années vues passées. moi, marchant sous cet oeil analyseur, je reçois l'effet calorifique de ses rayons accusateurs, tel un prisme, je duplique, réplique et canalise cette lumière perçante vers mon intérieur fleur, végétal vivant et oeuvrant au centre même de ma vitalité fonctionnelle, roue motrice permettant, du moins, un certain avancement. moi, accoudé à la table du mépris, j'attends l'houblonnier bock révélateur de foi constructrice, comme cette corde qu'on nous lancerait lorsque, coincé au fond du puit, on croirait nous avoir oublié à jamais, scellé dans l'oubliette des disparus laissés pour cause, encavé dans le trou d'où aucun ne voulait en savoir la profondeur ou en quoi la teneur de son sol aurait pu être exploitable, si moindrement quelques aventureux spéléologues s'y serait intéressés. moi, suintant porc engraissé qu'aux industrielles cacahuètes intellectuelles qu'on nous jette par la tête à 25cents la poignée, et provenant de la cochonnaille branche généalogique, j'assume le statut véreux de cette porcine condition kasher, jusqu'à mon judaïsme pénien non moins pénalement peiné. moi, ce ramassis de détritus qu'on ne veut pas se départir de peur qu'on en regrette monumentalement le geste erratique par la suite, délibérément jetés et oubliés aux greniers, où l'on mets plus les pieds depuis cette tranquille révolution, dont j'ai guère l'aptitude d'en comprendre toute son sens, littérale sur sa forme mais absolument toujours en filiforme sur le cadastre de notre monde. moi, cet arpenteur propulsé au milieu d'un maelström de lots à défricher, à répertorier, à capter ses secrètes données, à délimiter de façon objective, à séparer ces contenants forestiers tout en appliquant son perfectionnisme d'appoint dûment acquis au gré des saisons, ces lots, ces espaces recoupés à même la chevelure terrienne, vulgaire représentation de la pilosité aboutissant sur mon crâne humain, faut s'arpenter la tête et en cadastrer son être. quand l'énergie solaire déploie et envoi ses propres agents à tes trousses, c'est que la primarité de tes entre-chaires émanent assurément en quelques sombres endroits, certainement au point de compromettre, pas statistiquement mais plus sensiblement, l'environnant alentour qui gère tes hasardeuses entrées impromptues, exactement celles imprévisibles sur lesquelles, spécialement on attire notre attention pour s'agglutiner et en humer son essence pour mieux s'imbiber complètement de ses effluves coïncidentes et concluantes. le cycle des 6 va bon son train d'émissions et moi, je bois la loi indémontable, indémodable, j'assimile les degrés divers et divergents des éructations pénétrantes de ce que cette vie m'intrique, j'ouvre la voie à cette eau-de-vie perverse tant énergivore qu'irrévocablement carnivore à cette frêle déjà viandée cervelle, cette pâle matière grise immobile dans sa crasseuse cage, éternellement testée par ces scientifiques-du-jour, hissant leurs conclusions souvent projetées sans raisonnement, sans concrètes réelles longuement analysés réflexions; on the fly, sur le moment, right on time, la mise est grande, la livrée résultante gave la nécessité d'une réponse, d'une direction à prendre, actions inévitables. aux premières loges dithyrambiques des lymphes envoûtantes que ne cessent d'allécher cette complète personne existante, ce moi, ce je, cette mince partie de ce "on" aussi, oui maintenant huilé aux soupapes de sa moteur-attitude bourbonienne, ce type roulant tranquillement sur les autoroutes rocambolesques de la raison, j'invoque l'autosuffisance de la puissance du Moi (et plus!), je vocifère les vocations inébranlables des reflux gastriques anatomiques du pensant que je suis, et que déferle, sans restriction et sans inflexion, cet incrédule indomptable encrier déluge; célébrons son carnage, son insoucieux impact tant il procure, après maintes mesures de modifications, de bien meilleures fortifications qui domineront l'incroyable devant l'improbable, qui démontreront l'inéluctable victoire contre l'impitoyable imbattable et qui absorbera tantôt le brave guerrier concessionnaire et engagé consciemment, tantôt le môme laissé pour soi, malgré lui, dans la ruelle salle, par sa mère, incapable d'apporter l'amour précis... éloges aux néologismes enrichissants la linguistique mouvante parole de la pensée, ces grands éclats de pure folie nacissique comme lui qui se matte, s'émerveille ou se branle, carrément, avec excitation ou contemplation, tout en constatant son égoïste soi dans le miroir imposé en apprenant, finalement, qu'il ne peut qu'Être, qu'il ne peut que se renvoyer son image, son reflet infect mais potentiellement rectifiable, sa propre indélébile entité, son soi, sa résultante évocatrice, son moi qui évoque, qui me parle, qui attrape les filons de ma sensibilité, qui s'imprègne de pinceaux décoratifs beurrant les toiles accessible, oui, ce Moi, ce Ce qui me Tout.

élocutions et jet introductif sous influence

je crée sous l'impulsion du moment, absolument et intégralement à partir du malmené que je suis, un aliéné de ce monde incompréhensible, un être propulsé en ces zones aucunement accueillantes, en ces plages désertes depuis belle lurette, inaccessibles paysages enfouis. moi, le pitre maigre agrès qui encaisse qui reçoit, qui se porte volontaire peu importe la rive qui arrive, en voguant sur ces fleuves qui ne peuvent que promettre l'inadmissible. je m'échoue peu importe la banquise et j'avoue qu'ici en guise de crise, je ne peux qu'enfler le prestige d'assurer l'exploitation de la tige, cette chose grandissante, révoltante même, qui sème les graines de l'infâme "vraie" vision-objective, l'entité reflétant la confiance réunissant autant les névralgiques internés sans raison que les fonctionnaires existentialistes totalement imbus de leur réelle fonctionnalité. j'encaisse les baffes des relents de la vie à grands rires jaunes injustement sortis de mes mes chanvrières cordes vocales et je me lève et je me résigne encore à rester là, à agir comme le monolithe intergalactique de 2001 consolidé de pur marbre noir d'ont on ne sait de quel système solaire il en a été extrait, cette spécificité dans son acte de présence, analysant, canalisant et répertoriant tout ce qui s'exerce autour, tout ce qui s'enclenche dans le grand processus de la création universelle telle qu'exprimée par la Genèse elle-même, tout, TOUT est vu, lu, et varlopé dans la crasseuse cage cervicale supraterrestre de l'âme habitant cette majestueuse pierre siégeant au coeur de ma tête, ce monument éternel apparu sans aucune raison apparente mais trop bien de singulières coïncidences laissaient reluire le type de quasi-potentiel à attirer ce genre de oméga menhir mégalithique ici, en moi, sur ce plancher territorial mental. je suis las de seulement constater et mat de propreté; le nettoyage environnant de l'ère aide à rendre reluisant mes éclatants pans pierreux, maintenant adoucis par le polissage, directement investi pour complètement donner prestige auprès de quiconque me regardera, me défigurera de ses yeux curieux ou, pour en peindre davantage, me désignera d'un doigt premièrement accusateur, et, deuxièmement, enduit d'égoïste et de narcissique jalousie sans rancune ni remord. oui, j'aurais vraiment envie de crier: mais qu'est-ce que ce fade pôle peut réellement malaxer? à consumer les vertes larmes sous les rouge-orange lamelles coutelières de fer cuisinières, je ne suggère que ces jolies mots excrémentielles: par les voix anales de ma pensée burlesque, j'extirpe de ses propres tripes les inéluctables principes qu'en logique présence de conscience apporte les meilleurs diagnostiques et, qu'importe les archaïques notions académiques ou d'articles journalistiques invariablement issus des fin fonds impudiques de l'amère situation des clochards célestes qui crèchent sous les ponts, je m'exaspère à la vue de ces extractions, et surtout à ces manifestations exultantes expulsé par cet extracteur hors pair qui génère, finalement, que les rejections d'un long cycle humainement scatologique intracorpus pourvu d'excuses, de confessions, de concessions, de réalisations, d'acceptation de sa propre dépravation. qu'avons-nous à se dire outre le standard qu'y est d'en venir à s'enduire entièrement de bons goudrons au goût d'existentialisme à la mode, du dernier cris, de la cire tiré directement des organes entendantes apposés de chacun des deux (mais quatre) murs de notre centre de commandement général et souvent lieu d'invocation de kaizens, exigeants pour l'esprit, mais toujours en ayant un oeil hyper focalisé sur certains advenants impossiblement prévisibles et en une application particulièrement psycho-professionnelle, tant au niveau de la malléable forme semi-inflexible que sur le fond toujours en amont sur les imperceptibles destinées auxquelles les habitués (ou drogués) s'abreuvent. en non-accord avec l'affliction qui s'est imprégné, s'est tranquillement glissé sans aucune seconde comme si le jardinier furtif aurait vu un vulgaire lapin se rendre la dent carrotteuse sous ses yeux alertes et qu'il l'aurait maté et qu'il l'aurait étripé et qu'il s'en aurait fait un parfait buffet; non-accord sur les lignes grossièrement beurrées de bonnes vielles vocifératrices verves propulsives; non-accord aussi sur les agencements incorporés par-delà les valses bêtement langoureuses et dansées en mode déhanchement évoquant des effluves contenant vanité empirique mêlée au savoir pharaonique déchu. fuck, je mords j'envie, je mort j'en vie.

7.11.09

je médite

que de plaisirs à remarcher dans ses propres prés déjà arpentés ayant précédemment été marqués par nos traces de pas et également personnifiés au passage sous le déroulement de nos élans d'aventures dans cette nature qui invoque ô combien les meilleures littératures que même les princes eux-mêmes ne pouvaient se permettre le loisir d'en goûter toute la splendeur intrinsèque étant trop égarés à courir les petits pieds féminins pour s'assurer, un jour, une descendance digne de leur hauteur seigneuriale. je médite dans cet endroit connu de tous mes sens et même au-delà de ceux-ci car, sans croire avoir touché les meilleurs nirvanas atteignables peu importe d'où, territorialement parlant, nous tentons d'en atteindre les sommets, je m'évapore dans son ensemble total, je transcende tout son vivant et son vécu autant à l'intérieur de moi qu'à partir de son extérieur, je m'offre la Promenade ancestrale là où les temps qui étaient et qui ont étés et qui seront se rejoignent au milieu d'un moment irrévocablement présent, je morphe en Lui cette conscience agnostique en son centre et religieusement complexe sur la circonférence, cette palpable présence que seulement lorsque nous la flattons nous en retirons un bien-être unique, exactement comme s'il nous avait été toujours caché, toujours camouflé par on ne sait quelles caractéristiques environnementales environnantes mais maintenant si accessible facilement qu'on ne cesse d'y retourner y marcher pour y rencontrer encore et encore l'ultime douce-moitié déesse issue des plus épiques fantasmes gardés secrètement. transcendandales méditations épicuriennes grâce aux revisites de ces lieux, accès indélébile à la magie enivrante d'un brin de raison à la bonne franquette, vu objectivement imprenable tant sur les excès insignifiants que les réussites insoupçonnées et imprévisibles de notre Être, sommaire cumulatif des gestes actés et des choix assumés, moi, ce jeune moine tranquille confit logiquement à la tâche non monétairement rémunérant de philosopher et, en son temple, errer sans concrets buts, je m'investigue de rendre limpide, le mieux qu'un pensant-prenant le peut, les expressions les plus fidèlement intègres sur les constats existentielles et les expériences sensorielles de mes différentes relations entretenues avec les diverses dérivations et autres activités entrantes et souvent obligatoires, de ce monde, premièrement par les évacuants adéquats qui ouvrent les nouveaux sentiers, le débroussaillement nécessaire à tous explorateurs, expérimentés ou pas, de délimiter les terrains exploitables aux richesses naturelles incalculables, et, en deuxième temps, établir les bases d'une construction au début chétif bivouac à l'allure malheureusement inhabitable, ensuite, un fort bien nanti splendide monastère devenu au des allers et à la mesure des venus du loyal et intrépide charpentier, chaleureusement accueillante et manifestement au devant même des besoins hospitaliers de tous bons voyageurs nonchalamment aboutis à ses murs et, par la suite, dans la complaisance de son antre envoûtée par l'ambiante chaleur (poêle dévorant ardemment les lourdes bûches oblige), les relectures du soi élèvent et rehaussent grandement le niveau analytique de son indéfinissable personne en ces intellectuelles randonnées mentales, je m'édite.

6.11.09

apiculteur en manque de sucre

virevoltantes pensées que sont les mouches disparates de mon esprit, tels des poètes du Romantisme passé échappés de leur époque pour mieux contraster dans l'ère binaire actuel, ça grésille, ça moucharde, ça fustige et anime le mental comme n'importe quel essaim d'insectes en pure aventure commune de chasse épique pour parvenir à nourrir, à survivre et à rassembler tout le nécessaire pour passer le prochain hiver, la prochaine période difficile. comme mon bocal cervical quasi en mode épileptique s'active! par où laisser sortir toutes ces petites entités qui portent en elles-mêmes autant de vie que la somme de leurs semblables? ce soudain reflux d'oxygène importé extérieurement sans même avoir ordonné quelconque démonstration ou signaux pour en obtenir une entrée, une visite, non pas non-désirée, mais, tout de même, impressionne par son nombre total d'invités. je suis l'hôte d'une réunion pour le moins grondante, au mieux enlevante. suite aux votes et suite à la révolte enclenchée au dévoilement des résultats enregistrés, l'assemblée s'est levée et s'est dirigée de part et d'autre de l'endroit, de la pièce réunionnaise en constatant avec grand étonnement que tout était scellé, fermé, dépourvu de sorties. et j'en suis là, avec cette improvisée rencontre, à voir et revoir ces idées lisibles mais non-exploitables, à sélectionner qui/quoi qui sera renvoyé, sera expulsé pour continuer son oeuvre, comme la mère qui enfante et dépose son petit dans un panier de rosiers en l'enveloppant grossièrement de draps usés sur une peu reluisante rivière (va et développe-toi!), ces bibittes deviennent des gestes, des formes d'actions qui auront répercussions et perturbations et qui grandiront, également, avec le temps, avec son environnement dans lequel ils ont été engendrés, ont été effectués, ont été finalement, lancés. c'est la sélection qui détermine, qui ouvre les portes pour laisser, à leur gré, aller les résultats du suffrage à raisonnement. que mes abeilles sillonnent les champs de la vie et en rapportent le fruit-pollen afin que la ruche en crée le miel pour, enfin, ragoûter l'Éden.