7.11.09

je médite

que de plaisirs à remarcher dans ses propres prés déjà arpentés ayant précédemment été marqués par nos traces de pas et également personnifiés au passage sous le déroulement de nos élans d'aventures dans cette nature qui invoque ô combien les meilleures littératures que même les princes eux-mêmes ne pouvaient se permettre le loisir d'en goûter toute la splendeur intrinsèque étant trop égarés à courir les petits pieds féminins pour s'assurer, un jour, une descendance digne de leur hauteur seigneuriale. je médite dans cet endroit connu de tous mes sens et même au-delà de ceux-ci car, sans croire avoir touché les meilleurs nirvanas atteignables peu importe d'où, territorialement parlant, nous tentons d'en atteindre les sommets, je m'évapore dans son ensemble total, je transcende tout son vivant et son vécu autant à l'intérieur de moi qu'à partir de son extérieur, je m'offre la Promenade ancestrale là où les temps qui étaient et qui ont étés et qui seront se rejoignent au milieu d'un moment irrévocablement présent, je morphe en Lui cette conscience agnostique en son centre et religieusement complexe sur la circonférence, cette palpable présence que seulement lorsque nous la flattons nous en retirons un bien-être unique, exactement comme s'il nous avait été toujours caché, toujours camouflé par on ne sait quelles caractéristiques environnementales environnantes mais maintenant si accessible facilement qu'on ne cesse d'y retourner y marcher pour y rencontrer encore et encore l'ultime douce-moitié déesse issue des plus épiques fantasmes gardés secrètement. transcendandales méditations épicuriennes grâce aux revisites de ces lieux, accès indélébile à la magie enivrante d'un brin de raison à la bonne franquette, vu objectivement imprenable tant sur les excès insignifiants que les réussites insoupçonnées et imprévisibles de notre Être, sommaire cumulatif des gestes actés et des choix assumés, moi, ce jeune moine tranquille confit logiquement à la tâche non monétairement rémunérant de philosopher et, en son temple, errer sans concrets buts, je m'investigue de rendre limpide, le mieux qu'un pensant-prenant le peut, les expressions les plus fidèlement intègres sur les constats existentielles et les expériences sensorielles de mes différentes relations entretenues avec les diverses dérivations et autres activités entrantes et souvent obligatoires, de ce monde, premièrement par les évacuants adéquats qui ouvrent les nouveaux sentiers, le débroussaillement nécessaire à tous explorateurs, expérimentés ou pas, de délimiter les terrains exploitables aux richesses naturelles incalculables, et, en deuxième temps, établir les bases d'une construction au début chétif bivouac à l'allure malheureusement inhabitable, ensuite, un fort bien nanti splendide monastère devenu au des allers et à la mesure des venus du loyal et intrépide charpentier, chaleureusement accueillante et manifestement au devant même des besoins hospitaliers de tous bons voyageurs nonchalamment aboutis à ses murs et, par la suite, dans la complaisance de son antre envoûtée par l'ambiante chaleur (poêle dévorant ardemment les lourdes bûches oblige), les relectures du soi élèvent et rehaussent grandement le niveau analytique de son indéfinissable personne en ces intellectuelles randonnées mentales, je m'édite.

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