11.10.09

enneigement, commencement

en ce 11 octobre 2009, il tombe la neige sur mes pieds qui ne se peuvent plus de rester là sans bouger, sans vouloir même les secouer pour en faire partir cette nouvelle couche qui représente trop bien un ère de changement, une zone où l'ont sera bercer par une autre paire de bras, mère de plusieurs séances d'auto-réflexion, d'auto-balancement, tout comme mon signe de naissance, assurément, que j'anticipe, comme n'importe quel autre normalité, le ciel bleu ou la nuit noire. cet annoncement, ou ce nouvel ensevelissement, tout dépendamment de l'oeil sur lequel nous voulons porter, m'apporte toujours une certaine froideur, ce type de sentiment in-fortant, au départ déstabilisant, mais tranquillement, on sent bien la nouvelle chaleur s'en prendre à nos sens qui deviennent méditatif sous ce nouveau guru. s'arrêter grâce à la neige, c'est se replonger dans sa tanière, lieu de temps éternellement calme, rempli d'un climat inversement chaleureux à la froideur qui se précipite en dehors de celle-ci, expatrié de ses entrailles maternellisantes. c'est lors de cette hibernation, de cette zen introspection, que les garantissements d'une telle coconisation annuelle se mutent en conclusions et/ou actions constructives pour mieux ressortir et être éventuellement mieux munis aux premiers éveils des étés rayons de soleil. remarquer que cette lumineuse électricité ne se poindra que réellement dans quelques mois, et c'est pour cela que je replace ma vision sur le tout-avant, non pas l'anticipation à la sortie hivernale. la neige et le noir, voilà, mais lumière de chandelles aussi, quelques brin d'herbe par-ci par-là, soupe chaude et pain embeurré de côté, poêle construit de vieux métaux directement importé de l'avant-dernier siècle, et l'esprit dans l'esprit ou plutôt, la tête dans la tête, les idées dans les idées, et être ici pour être dans cet état, dans cette condition philosophiquement disposée à traiter les va-et-vients des pensées, comme la chasse aux souris dans les embrumeuses ruelles pierreuse comme si l'on était un vulgaire chat sauvage des bas fonds d'une vieille ville perdue dans le rêve d'un policier londonien à la recherche du sieur étrangleur de putains. le long roulement intellectuel et le remplacement des effets de l'alcool par l'abus de la présence du réél nous donne toujours le droit d'acquérir certaine forme très précis de comment vivre, de comment envisager sa prochaine confrontation aux miroirs, comment se prédestiner à la vue de l'autre évocation de notre moi débalancé, et aussi, comment être en mesure à mieux réagir sur les imposées actions à laquelle nous sommes toujours indubitablement confrontées, ces forces déconcertantes qui nous poussent dans nos moins visitées contrées celles où, justement, nous ne voulons point (ou plus) s'aventurer, l'endroit souvent oublié ou déserté. les renvois vers l'intérieur apportent souvent l'eau nécessaire à faire tourner les roues de l'aventureuse calèche et, grâce à cette nouvelle énergie, des mètres et des mètres de sentier pourront être ainsi défrichés et à l'occasion, dénichés.
c'est tout ce que mes pieds enneigés pensent.

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