19.10.09

au cuisinier

à nourrir ces bouches, à rendre l'énergie consommable aux papilles de toutes ces gens, à donner corps et âme tel un marathon culinaire pour créer l'essence qui fera avancer, fonctionner tous ces moteurs humains, du moins jusqu'à la fin de la journée/soirée, whatever, on s'en balance un brin jusqu'où ils iront finalement; à manier, manoeuvrer, gérer même, cette mini-usine à nourriture destinée, désignée conçue pour, au final, enclencher à faire marcher une grande portion, une partie bien définit de la société, ce levier nécessaire à l'engrenage économique actuelle, cette manivelle qui sert spécifiquement à niveler, à tempérer quasiment, dans un sens, cette même économie; et pour toutes autres raisons oubliées (car il y en a tant!), soi fier, soi reconnaissant envers toi, envers toutes tes propres facultés, traits, habiletés qui te permet d'être efficace dans ta tâche, par rapport à toi, par rapport à le ou les défis aussi, comme les fameux rush "d'affaire" ou autres milles déjeuners corporatifs comportant autant de cravates que d'oeufs brouillés, tournés, mirroités, bref, manipulés indépendamment de sa finalité; soi fier d'être cuisinier, chef de cette entreprise nourricière productive, haut placé du placeur en bouche.

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